vendredi 17 décembre 2010

Labyrinthes et sorties jubilatoires

Je continue mon exploration de l'œuvre de Christian Garcin avec Labyrinthes et Cie (essai, éditions Verdier), La jubilation des hasards (roman, éditions Gallimard) et Carnet japonais (récit de voyage, éditions L'escampette).
Christian Garcin est fasciné, entre autres, par les terriers, les grottes et les souterrains. Au départ, un peu claustrophobe, je finis par y voir plus clair, comprendre son cheminement et prendre mes repères dans son dédale d'écriture. Mais comme je n'ai pas encore lu sa trentaine de livres, je n'ai encore qu'une partie du puzzle et des passerelles entre les différents livres... Car chacun d'eux trace une sorte de topographie de son territoire qui serait, finalement, aussi le nôtre.
Dans Labyrinthes et Cie :
Car l'essentiel bien sûr est de ne pas oublier qu'on ne lit jamais, mais qu'on se lit en autrui.
Dans La jubilation des hasards :
Je fermai les yeux, et acquis la certitude que ce que je venais de penser était l'évidence même : depuis longtemps, je m'échappais à moi-même, c'était une fuite passive, une sorte de très lent effondrement dont j'étais le spectateur impuissant. Il me fallait me récupérer, sinon je finirais par disparaître, va savoir où.
Se perdre, errer, c'est une chose, mais s'échapper à soi-même, s'anéantir, voilà la véritable impasse.





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