mercredi 27 avril 2011

D'où vient ce désir ardent ?

Wim Wenders a réussi a faire revivre l'esprit de Pina Bausch et la magie de ses spectacles dans le sublime film qui rend hommage à son amie, la chorégraphe magicienne, qui ne pensait qu'à "danser, danser... sinon nous sommes perdus".
Tout n'est que beauté et pures émotions : tendresse, tensions, légèreté, désespoir, grâce, joie...
Une de ses danseuses évoque les questions qui la hantaient, comme :
"À quoi aspirons-nous ? D'où vient ce désir ardent ?"
Sa quête : une recherche perpétuelle, perfectionniste, et qui nous remue au plus profond.

Le Nouveau Monde avec un autre soi-même

Avant de voyager dans un nouveau pays, j'aime bien l'aborder par la littérature.
Avant d'aller à l'île Rodrigues,
j'ai lu Le Clézio : Voyage à Rodrigues.
Avant d'aller au Japon, j'ai lu Tanizaki et Kawabata, mes auteurs japonais préférés.
Et avant d'aller à New York,
je visite les lieux mythiques —
la statue de la Liberté, le Pont de Brooklyn, Greenwich Village,
la Cinquième Avenue, Central Park...— en compagnie de monuments de la littérature chers à mon cœur (Paul Auster, Jay McInerney, Franz Kafka, Henry James, William Irish, John Dos Passos, Truman Capote, Louis-Ferdinand Céline, Tennessee Williams, Isaac B. Singer...) en attendant de les voir de mes propres yeux en compagnie de mon alter ego.
Une histoire de l'autre monde !

jeudi 14 avril 2011

Cultiver son bonheur

Je poursuis sur le thème de ma chronique précédente avec un passage du récit autobiographique de l'Américaine Elizabeth Gilbert, "Mange, Prie, Aime", qui est très plaisant à lire, bien que son style ne m'épate pas.

"Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon guru à propos du bonheur. Elle dit que les gens, universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut-être dessus sans crier gare, comme le beau temps. Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d'un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu'au bout du monde. Chacun doit s'activer pour faire advenir les manifestations de sa grâce. Et une fois qu'on atteint cet état de bonheur, on doit le faire perdurer sans jamais céder à la négligence, on doit fournir un formidable effort et nager sans relâche dans ce bonheur, toujours plus haut, pour flotter sur ses crêtes. Sinon ce contentement acquis s'échappera de vous, goutte à goutte."

Elle raconte également une anecdote sur l'expression italienne "Ciao !" qui viendrait d'une formule de politesse en usage à Venise au Moyen-Âge. Les Vénitiens, raffinés mais excessifs, se lançaient des : "Sono il tuo schiavo !" qui signifie : "Je suis ton esclave !"
Bon, alors... au revoir, salut, à bientôt ! 

Éditions Le Livre de poche, 2009, 512 pages (éditeur d'origine Calmann-Lévy).

mardi 5 avril 2011

J'ai toujours rêvé d'être un raté

Samuel Benchetrit s'intéresse aux paumés, aux ratés, aux ringards, aux enquiquineurs en tous genres...
J'avais adoré son film en noir et blanc, J'ai toujours rêvé d'être un gangster, avec ce jeune braqueur complètement braque et ces gangsters vétérans et nostalgiques... Une belle brochette d'acteurs (Edouard Baer, Anna Mouglalis, Jean Rochefort, Laurent Terzieff, Jean-Pierre Kalfon...) et de chanteurs, puisque Bashung et Arno y font une apparition délirante.
Dans Récit d'un branleur, son premier roman (sorti en 2000), une ribambelle de situations foutraques et de types lourdingues pompent l'air du lamentable Roman Stern. Il est consternant à force de tout rater : son travail, sa femme, sa famille et même son caniche qui lui préfère son copain... Enfin, je ne vais pas le plaindre : il l'a bien cherché et il ne fait rien pour arranger son cas.

Éditions Pocket, 2004, 192 pages.