Raymond Carver a le chic pour nous raconter des histoires dramatiques avec de jolis titres : "Les vitamines du bonheur", "Une petite douceur", "Parlez-moi d'amour"...
Ses personnages vacillent au bord du précipice, démunis à tous points de vue, leurs rêves abandonnés loin derrière... Les dialogues brefs pèsent des tonnes.
Carver capte une atmosphère avec trois fois rien, un détail sculpté ("carver" signifie "sculpteur") en quelques mots. Noirs, très noirs, mais bruts, sans pathos.
Il est considéré comme un spécialiste de la nouvelle, c'est-à-dire de l'histoire courte et tragique, comme la sienne, puisqu'il est mort à 50 ans, noyé de l'intérieur dans l'alcool.
Bon, je ne voudrais pas vous décourager mais c'est tellement réaliste que cela vous prend à la gorge et vous happe en entier.
Vous m'en direz des nouvelles...
En France, les éditions de l'Olivier publient l'œuvre complète de Raymond Carver.
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