Encouragée par Haruki Murakami, et la fraîcheur revenue, j'ai repris le jogging ce matin. Dans la foulée, je rédige une chronique car son livre a d'autres intérêts que de nous inciter au sport.
Cet ouvrage hybride — journal d'un sportif, essai, autobiographie... —, Autoportrait de l'auteur en coureur de fond, raconte comment ce patron de bar a décidé un beau jour d'écrire des romans. En même temps, pour lutter contre l'empâtement et faire de l'exercice, il s'est mis à courir de longues distances : "Garder, voire améliorer, une bonne condition physique afin d'être apte à écrire des romans".
La course, c'est la liberté de se défouler, voire se dépasser, quand on veut et où on veut, sans avoir à se rendre dans une salle ni trouver un partenaire pour pratiquer. Sur ce point, je suis bien d'accord.
Murakami fait donc un parallèle avec la course d'endurance et l'écriture, deux activités qui le définissent et qu'il aimerait qu'on grave sur sa tombe. Il se sort à merveille de l'exercice périlleux : écrire sur la pratique d'un sport.
J'apprécie également les goûts de l'auteur, qui est le traducteur japonais de deux écrivains américains qui me sont chers : Raymond Carver et Francis Scott Fitzgerald.
D'ailleurs, le titre japonais signifie littéralement : "Ce dont je parle quand je parle de courir", en hommage au recueil de nouvelles de Carver "What We Talk About When We Talk About Love", mais pour la traduction française le titre est devenu : "Parlez-moi d'amour".
Je vous encourage à (courir) le lire.
Éditions Belfond, 2009, 192 pages.
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