Le scénario, sensible et intelligent, est signé Appollo. Les dessins, à la fois très réalistes pour les décors et plus fantaisistes pour les personnages, sont de Serge Huo-Chao-Si.

Éditions Vents d'Ouest.
"Je n'écris pas sur l'art pour l'expliquer mais afin d'explorer ce qui s'est passé entre moi et l'image, sur les deux plans de l'émotion et de l'intellect. Regarder, après tout, se fait toujours à la première personne".Elle cite également Louise Bourgeois :
"L'art n'a pas l'art pour sujet. Le sujet de l'art, c'est la vie".Éditions Actes Sud, 2013, 512 pages.
"Buster est un type sans concession. Il repose dans un coin retranché du cimetière, au milieu d'autres anonymes en rangs serrés".Le ton est donné : humour noir et absurde, dans un monde où le comique est interdit et se monnaie au marché noir sur le trottoir, comme une passe, de préférence sur le boulevard Desproges.
"Arnaud Modat est né à la fin des années 1970, à la frontière du funk et de la disco, mais à Douai. Il a failli être scorpion. Artiste polymorphe non rentable, flegmatique, confus, égocentrique et sportif atypique, il vit aujourd'hui à Strasbourg, considérant que le climat alsacien stimule sa créativité. Il écrit des nouvelles de manière très artisanale dès qu'il en a l'occasion, mais surtout quand il dort. Il aime aussi les échecs, marcher pieds nus sur le goudron chaud, distribuer des bouchons de vodka, le cheval d'arçon et Fanny. Il mourra probablement en 2054 (en février ou en juin, mais le huit), d'une intoxication au plomb, tout simplement".Un tout petit livre des éditions StoryLab et Intervalles qui proposent également des récits numériques à lire en moins d'une heure sur son Smartphone ou sa tablette.
"Une pièce.
Il se tient à la fenêtre.
Et une voix dit : Tout passe. Le bien et le mal. La joie et la peine. Tout passe."Félix, le personnage principal, évoque ses souvenirs entre des visites de son fils ou sa fille, avec qui la communication n'est pas franchement loquace. De temps en temps, le téléphone sonne. Parfois, il ne décroche pas. Parfois, il n'y a personne au bout du fil. Des souvenirs de conversations sur Rabelais, Dante ou Shakespeare, sur l'écriture et le rapport au public, ou de femmes qui ont traversé sa vie... La solitude, la rupture, la maladie, sur fond de Beethoven. On boit du thé ou du café. Un carreau de la fenêtre est fêlé : que représente cette fêlure ?