Le roman se présente comme un patchwork (en paragraphes et courts chapitres) d'anecdotes et de souvenirs d'une "drôle" de famille d'immigrés ukrainiens, juifs et communistes, aux États-unis.
La narratrice adopte le ton plein d'humour, alerte et désinvolte, d'une bonne copine qui vous fait des confidences sur des histoires tragi-comiques. On a la famille qu'on a.
On entre dans le vif du sujet avec ses parents âgés qui perdent la boule. On continue avec les tantes sur le thème "Dans ma famille, personne n'est jamais mort d'amour", mais il s'en est fallu de peu. Le cousin Meyer laisse, en guise d'héritage, son autobiographie : son exil aux États-Unis, son mariage raté et son histoire d'amour avec une Canadienne. Au royaume des gentils, à Harlem et dans le Bronx, on rencontre aussi des méchants. Un échange épistolaire d'une tante et de sa fille avec une prof de dactylo. Elle raconte aussi ses débuts de rédactrice dans un journal people puis comment elle est devenue écrivain.
Un drôle de livre drôle.
"Le chagrin m'a prise par surprise. Vous vous rendez compte, par exemple, quand je faisais la queue au supermarché, il me revenait quelquefois un souvenir tellement prenant que je m'entendais gémir tout haut ? Quand il vous arrive quelque chose comme ça dans un lieu public, mieux vaut être bien habillé."Éditions Autrement, 2003, 160 pages.
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