Qu'on le porte aux nues ou qu'on le déteste, Sade a laissé une œuvre pour le moins inédite à son époque et qui a ouvert la voie à des modes d'expression politiquement incorrects.
L'auteur, Matthieu Niango, rappelle que les différents personnages "se contredisent les uns les autres et même parfois se contredisent eux-mêmes".
"L'œuvre de Sade ne doit donc pas se lire comme celle de Kant ou de Spinoza : c'est un antisystème aux entrées multiples, explosif et désordonné, dont la virulence fait craquer les concepts. C'est un lieu où l'auteur déverse le trop-plein de lui-même, c'est-à-dire les contradictions qui le traversent et font tout à la fois la tragédie de sa vie et le miracle de son œuvre."Il fallait bien quelques explications pour s'y retrouver !
Six parties balaient l'essentiel de son œuvre : la Nature et l'Homme ; Dieu, la religion et le clergé ; le bonheur et la vertu ; la société et la morale ; le pouvoir et le droit ; Sade écrivain ou le trop-plein de soi-même.
Chaque citation, assortie de différentes interprétations, est replacée dans le contexte de sa rédaction et dans le contexte actuel.
En fin d'ouvrage, une bibliographie de littérature secondaire permet d'aller plus loin dans la compréhension et l'analyse de l'œuvre de Sade. Un index des concepts et un index des noms permet aussi de mieux se repérer.
Éditions Eyrolles, 2014, 178 pages.
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