Premier ouvrage d'
Alexandre Jollien,
Éloge de la faiblesse est un dialogue fictif (évidemment) entre le jeune philosophe et le vieux maître Socrate. En plus d'une initiation à la philosophie, il s'agit surtout d'une autobiographie car Alexandre y décrit son parcours : handicapé de naissance, il passe dix-sept années passées en institution spécialisée à lutter — dans l'enthousiasme, malgré la séparation avec les parents — pour atteindre une certaine "normalité". Mais lorsqu'il intègre une formation traditionnelle, il se rend compte du fossé qui le sépare des autres : un choc culturel. Son humour le sauve : il bénéficiera toujours de solides amitiés. Après une école de commerce, il découvre la philosophie en feuillant un livre de Platon dans une librairie et décide de l'étudier.
Je dis simplement qu'il faut tout mettre en œuvre pour parvenir à tirer profit, même de la situation la plus destructrice. j'insiste sur les épreuves parce que celles-ci restent inévitables. Rien ne sert de discourir, d'épiloguer des heures durant sur la souffrance. Il faut trouver des moyens pour l'éliminer et, si on ne le peut pas, l'accepter, lui donner sens.
Et parmi les sujets abordés : donner sens à la réalité, la justesse des vraies tendresses, assumer notre condition, se nourrir de sa faiblesse, la pitié anesthésiante, le regard des autres, la joie d'exister...
La philosophie comme art de vivre meilleur et de dépassement de ses faiblesses.
Éditions Marabout, 2013, 96 pages.
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