Mais l'auteur fait aussi référence à la littérature, au théâtre, aux grands mythes comme à sa propre œuvre, Œdipe à Paname, qu'il semble revisiter ici. Dans le roman, la tragédie d'un personnage prend ses racines dans la tragédie de l'Histoire et notamment dans les ténèbres de la Deuxième Guerre mondiale.
Dans ces mystérieux et dramatiques destins qui n'en finissent pas de peser sur les générations suivantes ou sur le cours de l'Histoire, nous entrons directement dans la danse macabre par la voix de certains protagonistes qui dérapent sans trop comprendre ce qui leur a pris : un homme se rend compte après coup qu'il a tué son père, un jeune flic qui se voit confier l'enquête sort du cadre, un tueur à gages aguerri se met à regretter un crime...
Il est aussi question d'un roman en train de s'écrire.
Il est surtout question d'un grand moment de lecture !
VOUS lisez : devant vous des signes noirs sont tracés sur un rectangle blanc. Vous êtes assis ou couchés, certains, c'est plus rare, lisent debout. Sur le rectangle blanc, les signes font leur travail, ils fabriquent sous vos yeux quelque chose qui n'est pas sur la page mais qui se trouve peut-être juste derrière — ce qui vous conduira à tourner la page si nécessaire — si vous continuez à lire, c'est peut-être qu'il y aurait quelque chose dans le livre, que vous avez envie de connaître ou de rencontrer, une histoire sans doute, que les signes vous racontent et qui, cette fois, vous ferait vraiment descendre dans la rue et courir pour de bon après cette femme qui vient de passer.Quidam éditeur, 2019, 248 pages.
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