mardi 24 juin 2025

Apprendre de ses erreurs

C'est bien connu : les erreurs font partie de l'apprentissage, voire l'accélèrent. Lorsqu'on "paye" une erreur, on ne la refait pas. Dans le milieu professionnel, c'est monnaie courante. 
Et c'est bien ce droit à l'erreur que revendique Cécile Gevrey-Guinnebault dans son essai-récit : Chères erreurs : 40 chroniques pour transformer les boulettes en pépites
L'autrice est coach
et s'inspire de la démarche de Palo Alto. Au lieu de camoufler ses bévues et ratages, elle nous les raconte avec beaucoup de verve et d'humour. 
Elle a pris soin de transposer ses expériences et de modifier les noms des personnes pour que personne ne puisse se reconnaître, et respecter ainsi la confidentialité des missions qu'on lui a confiées. 
Ses erreurs sont classées en différentes catégories : commerciales, marketing,  contractuelles, politiques, stratégiques, éthiques, relationnelles, émotionnelles, etc. 
Son livre s'adresse à tous ceux qui travaillent en entreprise ou à leur compte, et notamment dans les domaines du management, des ressources humaines, du conseil et du coaching. 
On la lit avec grand plaisir, parce que c'est drôle, instructif et surtout cela décomplexe : oui, faire des erreurs arrive à tout le monde. 

Enrick B. Éditions, 2025, 218 pages.

Bien vieillir

Le scandale du groupe Orpéa (qui a changé de nom depuis, pour tenter d'améliorer son image), révélé par Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs, a fait prendre conscience de la façon dont nos personnes âgées étaient traitées, et surtout des travers de la financiarisation des maisons de retraite. Certes, il y a un net progrès depuis les dortoirs collectifs des auspices du début du siècle dernier, mais ce n'est pas encore l'idéal. 
Les trois auteurs de Bonjour Vieillesse, dont le sous-titre est Quand le bien vieillir devient un projet de société, sont Guillaume Desnoës, Thibault de Saint Blancard et Clément Saint Olive.  
Ils sont aussi les trois cofondateurs d'Alenvi, une entreprise qui propose un service d’accompagnement des personnes âgées à domicile. Ils nous invitent à réfléchir aux différentes manières de mieux nous occuper de nos aïeux, et donc de réfléchir à notre propre futur... 
Ils citent en exemple des initiatives heureuses où les personnes âgées se sentent plus utiles et où les personnes qui s'occupent d'elles sont davantage considérées. 
Il s'agit notamment de se demander ce que cela apporte aux unes et aux autres, et moins de ce que cela coûte. 
Et, surtout, ils proposent de réfléchir et participer à un Manifeste du bien vieillir. Vaste et beau programme !

Éditions de l'Aube, 2025, 120 pages.