Enfant terrible de la littérature, John Fante a été un gamin des rues passionné par les livres. Inspiré par Knut Hamsun, Dostoïevski, Nietzsche... il cite parfois ses auteurs fétiches, comme dans la nouvelle Un type à l’intelligence monstrueuse, publiée dans Grosse Faim.
Il a lui-même ouvert la voie à des écrivains déjantés et provocateurs, obsédés par les femmes et la littérature, et souvent imbibés d'alcool, comme Charles Bukowski qui le considérait comme son maître.
Dans ses romans et ses nouvelles, des noms reviennent, même si les personnages ne sont jamais tout à fait les mêmes, comme Arturo Bandini, son double littéraire, ou Camilla Lopez, la Mexicaine de Demande à la poussière, ou Mingo Mateo, le Philippin fou amoureux de Mary Osaka... Portraits et tranches de vie taillés au couteau en quelques pages.
Les amours contrariées par le clan d'origine sont un des thèmes de John Fante. En tant que fils d'immigrés italiens, il connaît bien ce paradoxe du rêve américain entravé par le racisme envers les nouveaux venus et les autres en général, qu'ils soient Italiens, Philippins, Mexicains, Japonais...
Grosse faim de vies, à lire sans fin...
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