L'écrivain slovène et centenaire — né à Trieste en 1913 — y raconte son retour des camps, en 1945 et en tenue rayée, à Lille. Cela passe par les premières sensations perçues en redécouvrant ce monde (d'où le titre de la nouvelle) auquel il faudra se réhabituer ou réapprendre après avoir tout perdu. Les moindres détails sont révélateurs, comme les attitudes des passants, le visage des femmes qui cherchent l'un des leurs parmi les rescapés, les vitrines de magasins ou le contact des draps dans un vrai lit :
"Et c'est grâce à cette toile immaculée qui lui offre un accueil franc, doux et engageant, que notre corps comprend en un éclair qu'il est sauvé."Une phrase, prononcée par le narrateur, pourrait résumer toute l'œuvre de Boris Pahor :
"Nous devrons tout faire pour que le monde ne tire pas un rideau d'oubli sur ce qui s’est passé."Éditions StoryLab, 2013, 45 mn de lecture.
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