C'est Olympia Alberti, qui a eu l'honneur de connaître Marguerite Duras, qui se glisse dans le personnage avec Marguerite Duras, une jouissance à en mourir. Une entreprise risquée mais réussie. À tel point qu'on retrouve une sonorité de la musique de Duras dans le style, qu'on croit l'entendre ou la lire directement, en revivant les événements marquants de sa vie, en se rappelant ses failles, en retrouvant des personnes et des lieux qu'elle a aimés, en insistant sur ce qui lui tenait le plus à cœur, comme l'amour et l'écriture.
Pour ceux qui aiment Duras, ce sera un autre rendez-vous posthume, des retrouvailles intimes, une meilleure compréhension de son intelligence, de sa façon de vivre, de son écriture... et une source d'inspiration.
"Parce que c'était écrire, qui faisait la vie pétillante, c'était écrire et créer, avancer dans cette urgence des mots, des images qu'ils créaient selon leur lien ou leur désunion, qui donnait cette générosité grandissante, c'était cet état indéfinissable de l'être qui écrit, qui faisait scintiller les heures, et offrait à l'âme la désaltération qui écartait les ombres, et instaurait la vraie fête. Publier, c'était après, loin derrière, sans du tout la même intensité de lumière. C'était quitter le temps intérieur."Éditions Le Passeur, 2014, 176 pages.
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