vendredi 7 février 2014

Les amitiés féminines

Immortelles est le premier roman de Laure Adler, inspiré de ses amitiés féminines et de ce qu'elle sait des femmes : une fiction plus vraie que nature.
Le style fluide nous plonge dans cette époque, la fin des années 60, d'extrême liberté et d'effervescence culturelle, intellectuelle, politique et sexuelle. Nous suivons progressivement les destins de trois femmes, Florence, Suzanne et Judith, en cinq parties, de l'enfance à la vie adulte : Le temps de l'innocence ; La perception de l'existence ; Le sentiment sexuel ; Le surgissement du réel et L'apprentissage de la désillusion. Une introduction et un prologue encadrent le tout et situent la narratrice, le quatrième personnage féminin.
Les mères ont également un rôle important, bien que secondaire, du point de vue de la transmission mère-fille. Les pères brillent plus souvent par leur absence.
"La faucheuse n'a pas été tendre avec notre génération. Pas de plan de vie, pas de désir particulier de rester en vie. Nous n'y pensions même pas. Nous nous sentions immortelles."
Ces trois femmes ont disparu — deux d'entre d'elles sont mortes et la troisième s'est évaporée — et malgré leur absence, elles sont toujours très présentes pour la narratrice, parties intégrantes de sa personnalité et de sa propre construction. En effet, les amitiés féminines, souvent intimes et confiantes, marquent à vie. Et les personnes chères, même perdues, sont éternelles.

Éditions Grasset, 2013, 368 pages.

Côté biographie, le livre de Laure Adler sur Marguerite Duras reste une référence.
Voir aussi la chronique sur le Manifeste Féministe.




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