Heureusement, Yan Lindingre (dont le nom subit peut-être aussi des dérapages) les a élevés au rang d'art brut, digne d'un dictionnaire : Le Gros Robert illustré.
Ils ne sont ni lapsus, ni calembours, ni contrepets, ni mots-valises. Ce sont, dit l'auteur :
Des mots partis en embardée parce qu'irrémédiablement aimantés par un faux-semblant. Le patronyme va s'encastrer dans le paronyme.Autant Le Petit Robert est gros, autant Le Gros Robert est léger, malgré ses 400 références et citations.
On se demande d'ailleurs où Lindingre a entendu tout ça. Certains mots-dérapés sont connus, nous les avons tous encaissés en nous vrillant l'oreille, comme infractus ou aréoport, mais tous les autres ?
Je soupçonne l'auteur, en bon scénariste et dessinateur humoristique, de s'être amusé à en créer spécialement, et c'est tout à son honneur car il fallait les trouver et ils sont drôles ! L'excellent concept, poussé à son paroxysme, finit par embrouiller et on cherche parfois quel est le mot d'origine.
Éditions Rouquemoute, 2019, 12 x 17 cm, 68 pages avec 40 dessins de l'auteur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire