Le titre du livre pose une question et la photo de la couverture y répond en partie. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas l'industrie alimentaire et ses multinationales qui nourrissent la planète puisqu'elles ne produisent que 30 % des aliments consommés. Par contre, elles sont responsables de 70 % des dégâts écologiques : appauvrissement des sols, pollution de l'eau, destruction de la faune et des pollinisateurs... Leur principe n'a rien de logique ni de durable en détruisant la planète et notre santé et en marchandisant les moyens de subsistance. On parle plutôt d'exploitations : exploitation de la nature et des hommes, avec une recherche du profit d'une part et l'enfermement dans le cycle infernal de l'endettement d'autre part.
Pour cette activiste altermondialiste, 70 % de l'humanité est nourrie par de petits exploitants, des femmes notamment, qui travaillent le sol de leurs petites parcelles de façon écologique, en respectant le vivant, en pratiquant la polyculture et en vendant leurs produits localement.
Cette agroécologie, respectueuse de l'environnement et de la biodiversité peut donc devenir la norme pour une vraie nourriture, de meilleure qualité, produite par de vrais individus, en abondance.
Le dernier chapitre indique la voie à suivre pour nourrir toute l'humanité tout en préservant l'harmonie de la nature, les sols vivants et la biodiversité.
"Utilisons notre énergie pour œuvrer à la création d'un avenir alimentaire respectueux de la planète. Lorsque nous travaillons main dans la main, en harmonie, nous pouvons cultiver le paradis sur Terre."Un manifeste pour la transition mondiale vers l'agroécologie, plein d'espoir et de bon sens.
Éditions Actes Sud, 2020, 192 pages.
Cette chronique est parue initialement, sous une forme légèrement modifiée, dans le n° 23 du magazine Sans Transition !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire