Certes, dans Guerre et Térébenthine, il y a les années de guerre de tranchées de 14-18 que cet homme a vécues comme une épouvante, blessé plusieurs fois, mais aussi des passions, plus ou moins secrètes, des passions amoureuses et celle de la peinture. Urbain avait aussi marché dans les traces de son propre père qui était peintre et avait secrètement semé des clefs dans ses œuvres.
Stefan Hertmans évoque ses propres souvenirs de son grand-père, reprend les cahiers qu'il lui a laissé, va sur les lieux où il a vécu et souffert, et décrypte ses tableaux dont certains révèlent ses secrets.
J'avais décidé de ne lire ses mémoires que lorsque je pourrais y consacrer tout mon temps, partant du principe que la lecture du contenu produirait un tel effet sur moi que j'aurais aussitôt envie d'écrire l'histoire de sa vie, que je devrais me sentir libéré d'autres mots, ne rien avoir à faire, pour me mettre à son service. Mais les années s'écoulaient (...)
C'est un portrait sensible et un émouvant hommage que l'auteur du Cœur converti rend à son grand-père.
Gallimard, 2015, 416 pages (et collection Folio n° 6261).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire