C'est le défi des autrices canadiennes Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy, dans cet essai Libérer la paresse, qui se sont déjà penchées sur les péchés capitaux — version féministe — dans les ouvrages collectifs Libérer la colère et Libérer la culotte (sur la luxure).
Est-ce que la paresse est un droit ? Est-ce que le repos n'est qu'une façon de mieux travailler ?
Même le congé pour maladie ne donne pas droit à la paresse tant il est précisément calculé pour nous faire reprendre du service à peine remis sur pieds.
Le collectif d'autrices dénonce tout ce qui peut mener au burn-out (mais qui peut avoir le bon côté de permettre de se découvrir) et se demande qui peut se permettre de rien faire (fare niente en italien). Même se révolter et se battre contre le système demande beaucoup d'énergie, tout comme résister.
Le droit à la paresse n'existe pas vraiment, hors privilégiés, donc savourez ces minutes volées à l'activité par une "révolution tranquille".
Un livre dense et passionnant.
En annexe, un beau texte d'Heather O'Neill : Un lit à soi.
Les éditions du Remue-Ménage, 2025, 290 pages (illustrations).
Avec Sayaka Araniva-Yanez, Joëlle Basque, Roxanne Bélair, Rébecca Boily-Duguay, Gabrielle Boulianne-Tremblay, Emilie S. Caravecchia, Zed Cézard, Josiane Cossette, Karine Côté-Andreetti, Marie-Pierre Duval, Yara El-Soueidi, Florence Sara G. Ferraris, Amélie Gillenn, J.D. Kurtness, Melissa Mollen Dupuis, Geneviève Morand, Heather O’Neill, Joanie Pietracupa, Nathalie Plaat, Pascal Raud (tiens, un garçon !), Shirley Rivet, Natalie-Ann Roy, Catherine Voyer-Léger et Cathy Wong.
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