Berenice Peñafiel enseigne notamment la sociologie, l'anthropologie du corps et la sociologie de la précarité. Elle s'est penchée sur le sort de ces femmes qu'elle nomme "habitantes des rues", et qui sont très peu étudiées dans les enquêtes sur les sans abri, et donc presque invisibles, cachées.
Elles vivent dans la rue, donc dans la précarité la plus totale puisqu'elles n'ont aucune commodité ni protection.
Alors qu'elles sont vulnérables et parfois isolées, l'autrice ne les présente pas comme des victimes (bien qu'elles soient sans cesse en danger, harcelées...), mais comme actrices de leur vie car elles mettent en place des stratégies pour résister. Elles doivent en permanence s'adapter pour conserver leurs affaires, manger, trouver un endroit pour la nuit, accéder à des toilettes, se laver, garder une hygiène au moment des règles. Ce qui est à recommencer chaque jour et chaque nuit, été comme hiver. Et le moindre imprévu devient fatal.
À partir d'enquêtes et de témoignages sur le quotidien d'une dizaine de femmes aux parcours très différents, l'autrice mène une étude concrète, bouleversante et poignante.
Terre Urbaine, collection L'esprit des Villes, 2025, 208 pages (préface de David Le Breton).
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