samedi 26 novembre 2011

Miscellanées millénaires

Si j'ai un livre de chevet, ce sont justement les Notes de chevet
de Sei Shônagon. Il s'agit d'un recueil de textes d'une femme de lettres et d'esprit de la Cour impériale japonaise des années 1000. Au fil du pinceau, elle écrit ses pensées pêle-mêle : poèmes, courts récits, listes de choses... qui gagnent
à être peintes, qui émeuvent profondément, qui paraissent pitoyables, qui donnent une impression de chaleur, qui font honte, sans valeur, embarrassantes, qui emplissent l'âme de tristesse, qui distraient dans les moments d'ennui... et mille détails des choses du monde.
Avec délectation, je me replonge régulièrement dans cette ambiance raffinée de l'époque Heian (qui signifie paix) à Kyoto, où les nobles passaient du bon temps temps et profitaient des plaisirs de la vie : manger, boire du saké, contempler la nature, écouter de la musique, s'envoyer des poèmes et des mots d'esprit par messager, quand le téléphone portable n'existait pas.
Bref, comme aujourd'hui... ou presque.

Éditions Gallimard, Première parution en 1966, Traduit du japonais par André Beaujard, Collection Connaissance de l'Orient, n° 5, Série Japonaise, 378 pages. 

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