lundi 5 décembre 2011

Éloge du noir

Éditions Ludion, 2011, 192 pages.
My dear bomb est une autobiographie aussi originale que son auteur, le couturier japonais Yohji Yamamoto. Elle a été publiée à un moment critique de sa vie, en 2010, alors que sa société était en difficulté et où il envisageait d'arrêter sa carrière (finalement non). Elle rassemble, pêle-mêle (voire de façon un peu décousue !), des récits (son enfance, son père mort à la guerre, sa mère couturière, son fils), des moments décisifs ou anecdotiques, sa façon de voir la vie, de créer des vêtements, ses collaborations avec d'autres artistes : Pina Bausch, Takeshi Kitano, Heiner Müller... mais aussi des croquis, des photos, des textes de chansons, une lettre de son ami Win Wenders (qui a réalisé le documentaire "Carnet de notes sur vêtements et villes" sur son travail)...
Éditions Verdier, 2011, 96 pages.
Enfin, un texte du professeur Seigow Matsuoka, spécialiste de la culture et de la société japonaise, révèle ce qu'il y a de traditionnellement japonais dans l'esthétique d'un créateur aussi avant-gardiste que Yamamoto et notamment son utilisation du noir. Le couturier travaille, en effet, le noir à la façon des bols du céramiste Oribe : jamais figé, toujours en évolution.
À rapprocher de L'éloge de l'ombre de l'écrivain Junichiro Tanizaki, l'essai culte sur l'esthétique et la culture japonaises traditionnelles, qui vient d'être réédité.

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