Des vieillards, désespérés par une déchéance inéluctable, s'offrent une nuit auprès de jeunes filles endormies profondément — si profondément que rien ne les réveille.
Ce thème de la jeunesse perdue et d'ultimes plaisirs érotiques auprès de beautés inanimées est celui des Belles endormies de Yasunari Kawabata, mais aussi des Mémoire de mes putains tristes de Gabriel Garcia Marquez et de Sleeping Beauty, le film de Julia Leigh.
Seul le film de la cinéaste australienne évoque la personnalité et la vie d'une jeune fille qui accepte (mal) de ne rien savoir de ce qui se passe pendant son sommeil. Les nouvelles des deux écrivains, japonais et colombien (tous les deux lauréats du Prix Nobel de littérature), donnent la parole à ces hommes malades de leur vieillesse. Des univers érotiques, étranges et tristes, où la grâce féminine ne parvient pas à calmer la honte et les angoisses de ces messieurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire