dimanche 16 décembre 2012

Marseille est à la fête

Voilà un livre qui prouve que Marseille n'a pas usurpé son titre de capitale culturelle. Et la ville mérite bien ce pluriel mis entre parenthèses — jouant ainsi sur la pluralité et sur la Culture en général, avec capitale (!) — du titre de cet énorme (408 pages et près de 3 kg) et beau livre : Marseille Culture(s).
Les auteurs, Jean Contrucci et Gilles Rof, précisent en avant-propos que l'ouvrage
"ne se veut ni un catalogue, ni une anthologie, ni une étude exhaustive, ni un annuaire, ni un palmarès, ni un état des lieux..."
Alors, qu'est-ce que c'est ?
Un beau panorama des œuvres, événements ou artistes qui ont vécu, ou sont passés, à Marseille et ont marqué l'histoire de l'art, qu'il soit populaire, classique ou contemporain, car une belle place est offerte aux arts actuels.
Joli programme, bien valorisé. En effet, les auteurs ajoutent :
"L'esprit qui nous a guidé, et a guidé l'ensemble des très nombreux collaborateurs de cet ouvrage, se veut positif et allégé de tout combat de chapelles. Il salue l'initiative, l'envie, la puissance des créateurs qui habitent ou ont fréquenté cette ville. Il met en avant leurs idées et leurs réussites."
Et comme ils le disent si bien encore :
"La conclusion est rassurante. Qu'il s'agisse d'arts visuels ou de musiques, de théâtre ou de poésie, de cinéma ou d'architecture, de littérature ou de danse, la plus ancienne et la plus atypique des villes françaises aura toujours bénéficié de l'étonnante vitalité de ses créateurs, de ceux qui y ont puisé l'essentiel de leur inspiration, de ceux qui ont porté au loin sa renommée, ou encore de ceux venus d'ailleurs poser sur elle un regard fraternel ou critique, sachant que jamais, elle n'aura laissé quiconque indifférent."
Je vous rassure, je ne l'ai pas déjà lu en entier : c'est le genre de livre qui se feuillette, se picore, se déguste, se regarde plus attentivement, photo après illustration, peinture après portrait, et se lit par petits bouts, un entretien par-ci, une légende de photo par-là...
Un texte plein d'humour de Patrick Cauvin ouvre la fête, "Ma ville avec mes yeux d'enfant", d'autant plus touchant que ce fut le dernier de l'écrivain, à l'été 2010, juste avant de disparaître subitement.
Je termine cette chronique avec une de ses affirmations, dans l'esprit des galéjades :
"Alors, soyons objectifs : si quelqu'un vous demande ce qui est important à Marseille, la réponse à apporter est simple : tout." 

HC éditions, 2012, 408 pages.
Sur le site de l'éditeur, HC éditions, vous pouvez feuilleter quelques pages.

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