Donald Ray Pollock a publié son premier recueil de nouvelles, Knockemstiff, à l'âge de 54 ans, après avoir travaillé 32 ans dans une usine de pâte à papier à Chillicothe (Ohio). Son deuxième ouvrage, Le diable, tout le temps, est paru en 2011 et il est rapidement considéré comme un des meilleurs romans de l'année. À juste titre. L'auteur est venu sur le tard à l'écriture mais excelle à décrire la face sombre des gens dans une succession fascinante d'actions et de rebondissements.
C'est un chef d'œuvre d'une noirceur inouïe où les personnages — laissés pour compte du rêve américain : asociaux, vétéran, prédicateur obsédé, shérif véreux, photographe psychopathe, serveuses vénales... — penchent plus facilement du mauvais côté, à cause des circonstances, des malheurs de la vie, de l'alcool, des armes, de la violence quotidienne...
Ces 369 pages se dévorent à toute allure.
Éditions Albin Michel, 2012, 384 pages.
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