Si je rencontrais Alejandro Jodorowsky dans la rue, je crois que je le saluerais comme une vieille connaissance, tant il m'inspire admiration et sympathie. Oui, il m'épate. Grand magicien de la réalité, il donne une dimension vraiment extraordinaire à tout ce qu'il touche : cinéma, théâtre, bandes dessinées, mais aussi tarot et psychologie !
Son autobiographie, La danse de la réalité, m'avait passionnée et j'avais hâte de voir son film éponyme.
Évidemment, dans un style poétique et surréaliste, c'est un concentré de sa façon de voir les choses : sa réflexion sur nos origines familiales, notre éducation, et comment on peut se remettre de nos traumatismes et construire notre vie.
Il a travaillé en famille sur ce film, notamment avec ses fils Brontis et Adan, en tant qu'acteurs ou compositeur. C'est magnifique ! Enfin, mon cinéma avertit ses spectateurs : "Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité de certains spectateurs".
Jodorowsky ne fait pas forcément dans le joli et le merveilleux mais dans le réalisme, surtout lorsqu'on a été élevé à la dure par un père intransigeant et qu'on est originaire d'un pays où a sévi la dictature. Malgré ce monde de brutes, le vie peut être d'une grande douceur et pleine d'espoir.
Éditions Albin Michel, 2004, 416 pages.
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