Alors que les premiers chapitres me semblaient d'une grande évidence — peut-être aussi que j'adhérais tellement à ses réflexions qu'elles me semblaient aller de soi —, les derniers sont plus enrichissants et surtout optimistes. Commençant son essai par la question "Était-ce mieux avant ?", il conclut que notre siècle n'est pas si dégénéré : notre quête de sens et d'humain est accessible, pour peu qu'on pratique une certaine sagesse.
J'apprécie également qu'il reconnaisse le rôle des femmes :
"Notre siècle, j'en suis convaincu, voit s'établir la suprématie des femmes. C'est bien leur tour. Elles nous apportent, entre autres, une vision réaliste de l'existence, alors que les hommes étaient plus volontiers inspirés par l'héroïsme. On a vu le résultat. N'est-ce pas une femme, Germaine de Staël, qui a dit : "La gloire est le deuil éclatant du bonheur" ? À notre siècle, on pourrait même dire que le bonheur est le deuil allègre (ou soulagé) de la gloire. Les femmes sauront propager une nouvelle éthique qui prenne en compte le réel, plutôt que le vrai."Quand même !
Éditions Albin Michel, 2012, 144 pages.
Les pingouins de Xavier Gorce illustrent les différents chapitres.
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