Milena Michiko Flašar, de mère japonaise et de père autrichien, vit à Vienne (Autriche). Son roman
La cravate se passe au Japon et traite de deux phénomènes de sociétés très particuliers dans ce pays, vécus comme honteux : l'un est un
hikikomori (qui vit reclus dans sa chambre depuis des mois), l'autre est un employé qui vient de perdre son travail et n'ose pas en parler à sa femme. Ils se voient tous les jours dans un parc où chacun est venu trouver refuge, assis sur un banc. Ce sont deux personnages en rupture avec la société, étouffés par leurs
regrets et enfermés par leur incapacité à communiquer, à exprimer leurs
émotions. Contre toute attente, ils finissent par se parler et se confier.
L'histoire est écrite comme un long poème. Le ton est mélancolique, le rythme est lent, l'histoire est triste, mais au fur et à mesure de leurs entrevues, une petite lucarne s'ouvre. Et surtout, le mot de la fin qui est "DÉBUT" et qui laisse penser que l'histoire continue, normalement.
Éditions de l'Olivier, 2013, 168 pages.
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