vendredi 22 mai 2015

Braverman, éperdument

Je ne pouvais pas nager dans le ravissement de Bleu éperdument de Kate Braverman et en rester là. Il me fallait absolument retrouver la poésie de cette magicienne des mots.
Chose faite avec le précédent roman paru en 2006 chez Quidam éditeur, Lithium pour Médée, et publié pour la première fois en 1979 aux États-Unis.
Ce roman autobiographique est encore plus sombre. Entre une mère hystérique, un père atteint d'un cancer et des amants toxiques, la narratrice de vingt-sept ans cherche sa voie, voire sa survie, dans un univers de drogues, d'histoires de familles chaotiques, d'enfances difficiles... Comme les femmes de Bleu éperdument, elle a un regard lucide sur sa situation sans issue et envisage la fuite comme solution.
Là encore, la grâce du style hors-norme de Kate Braverman illumine la lecture. Ce roman ne ressemble à rien de ce qu'on a pu lire. C'est une expérience explosive de couleurs et de sensations fantastiques.

Quidam éditeur, 2006, 280 pages.


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