Car chacun sait que les mousses sont des végétaux sans racines qui survivent à la sécheresse en se nourrissant d'une goutte de rosée, d'un brin d'eau.
Ces petites plantes rases et discrètes sont souvent ignorées en Occident, alors qu'au Japon on leur voue un véritable culte, avec jardins et temples dédiés. Les mousses y inspirent les poètes, les jardiniers et les promeneurs. Plantes de l'ombre, elles symbolisent le temps qui passe, la constance du cœur et la sérénité, et s'inscrivent naturellement dans une esthétique qui tient en grande estime les choses de l'ombre (voir L'éloge de l'ombre de Tanizaki).
Dans un style aussi délicat que ces plantes, d'une élégante simplicité, Véronique Brindeau nous invite à la contemplation de cet univers, paysages miniatures et voyages intérieurs. Bien sûr, c'est au Japon que nous suivons ses pas, dans ce pays où l'on cultive les mousses avec un art et une patience infinie, et où des passionnés les scrutent dans chaque interstice du sol, autour de chez eux.
Poèmes et photos illustrent avec bonheur le propos.
Éditions Philippe Picquier, 2012, 96 pages.
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