Un thème délicat, difficile, autant dire un défi que l'autrice belge relève brillamment en glissant de façon inattendue sur des variations de tons, pas toujours romantiques, parfois nostalgiques, tendres ou drôles puisque de l'amour à l'humour, il n'y a qu'un léger pas de côté.
Au risque de décevoir ses lectrices — ses lectrices forcément. Son fonds de commerce, c'était plutôt la célébration du quotidien, la tension amoureuse, les étincelles. Le juste avant. Ou alors, la faille, le trou, les parallèle qui ne se rejoignent jamais. Pire que le tragique : le désespéré.Oui, les histoires d'amour finissent mal, en général, en tout cas pas tout à fait comme on l'aurait souhaité.
— Mais comment ça va se terminer, cette histoire ?L'amour prend toutes les formes : physique, maternel, espiègle, solidaire, comme ce très matinal voyage en train aux côtés des ouvrières en colère. L'amour donc, mais aussi les voyages, l'écriture, etc.
— Mal. Par un baiser peut-être.
— C'est ça que tu appelles mal se terminer ?
Car avant tout, Dominique Costermans cultive l'amour des mots pour raconter des histoires, des petits moments de vie quotidienne, captés prestement, vifs et lumineux. Des craques, peut-être, où l'on se laisse volontiers prendre.
Éditions Quadrature, 2017, 118 pages.
Excellente nouvelle : depuis leur création en 2005 en Belgique, les éditions Quadrature sont entièrement dédiées à la publication de nouvelles.
Le site de Dominique Costermans.
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