Il y a des livres qui vous passent entre les mains par hasard. Et parfois le hasard fait bien les choses.
Dès les premières pages, l'attention est happée par des sujets douloureux et difficiles, abordés avec un style simple, qui va droit au but, parfois de façon abrupte et crue, mais si juste.
Je découvre Stéphane Corbin, pourtant actif et engagé sur les scènes musicales et théâtrales, avec ce premier livre : Nos années parallèles.
Les chapitres se succèdent, sobrement numérotés et intitulés "Elle" ou "Lui". Ce sont les voix d'une mère et de son fils, le narrateur, qui correspondent dans une communication profonde et douce, au-delà de la mort, pas vraiment un dialogue, ou bien imaginaire.
Le récit, triste et vivant, est probablement autobiographique pour
l'auteur qui imagine la voix de sa mère trop tôt disparue, emportée par
la maladie alors qu'il était en pleine jeunesse et cherchait sa voie.
Des textes courts, sur des souvenirs cuisants, douloureux, des regrets, d'autres plus joyeux ou attendrissants, dessinent par petites touches un lien mère-fils, et surtout deux parcours pleins de force et d'espoir.
Un émouvant hommage.
Éditions Lamao, 2017, 80 pages.
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