Je découvre l'écrivain Richard Powers grâce à ce roman sur les arbres : L'arbre-monde.
Les arbres sont au centre du récit, comme ressource et comme premières victimes de la déforestation et du changement climatique, peut-être avant les autres personnages qui se retrouvent liés, de près ou de loin, avec des histoires d'arbres et de prises de conscience.
L'écrivain s'appuie sur les derniers résultats des études scientifiques sur la nature et s'inspire de faits réels pour proposer des histoires romancées d'hommes et de femmes, parfois de couples. Ce roman est donc autant une fiction, qu'une vulgarisation scientifique ou un livre engagé pour la défense de l'environnement.
Il rappelle l'interdépendance des arbres entre eux et avec d'autres êtres vivants qui les entourent, dont les hommes, ce que certains semblent encore ignorer ou dénier.
L'écrivain aurait préféré prendre davantage de temps pour écrire ce livre mais l'attitude de Trump l'a incité à entrer dans le débat au plus vite. En effet, nous sommes à un moment historique de la guerre du bois, de la déforestation en dépit du bon sens de la nature (les non humains) et de l'humanité, juste pour le gain financier égoïste à court terme d'un petit nombre.
Et la forme du livre épouse le fond avec des ramifications de racines, de branches, de troncs communs, d'enchevêtrements élaborés de parcours, puisque l'histoire de l'homme est liée à celle des arbres.
Il est aussi question de littérature, d'arborescences informatiques, d'arbres plantés par des ancêtres et bien sûr d'activisme écologique.
Prodigieux, gigantesque, impressionnant comme une forêt, un séquoia ou un chêne monumental.
Éditions du Cherche-Midi, traduit de l'américain par Serge Chauvin, 2018, 550 pages.
J'en profite pour attirer l'attention sur ce documentaire choc de François-Xavier Drouet, à voir absolument : Le temps des forêts, sorti en 2018.
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