Dans son roman Le Bruissement des feuilles, l'Australienne Karen Viggers, vétérinaire de formation, oppose des défenseurs de la nature à des brutes épaisses, dans une petite ville forestière de Tasmanie.
Ces brutes épaisses — tous de sexe masculin, et bûcherons pour la plupart — exercent toutes sortes de violences : entre eux, mais surtout envers les femmes, les enfants, les animaux, la forêt...
Face à eux, des personnages attachants, intelligents et sensibles, tentent de faire changer les choses, de résister en défendant les faibles (enfant harcelé, femmes battues ou opprimées...) et en défendant la nature, c'est-à-dire les végataux et les animaux, domestiques et sauvages — où l'on découvre des animaux endémiques, comme les diables ou les aigles de Tasmanie.
Parmi eux, Leon, jeune garde-forestier fraîchement arrivé, a du mal à faire son trou face aux bûcherons. L'autre personnage principal est Miki, une jeune femme sous le joug de son frère psychorigide et grincheux, sensible aux animaux qui cherche sa voie et sa liberté, influencée par des héroïnes littéraires.
Si les personnages sont quelque peu manichéens, une tension captivante s'installe dans le récit au fur et à mesure des confrontations.
C'est une ode à la nature et à la liberté.
Les Escales, 2019, 432 pages.
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