lundi 1 avril 2019

Recherche travail désespérément

Avec une superbe illustration de Rémi Boulnois
(les pissenlits sont une fantaisie
de la photographe / MM). 
Après son inénarrable Clonk et ses dysfonctionnements, Pierre Barrault nous entraîne à nouveau dans une quête loufoque, absurde et désespérée : L'aide à l'emploi.
Sommes-nous dans un rêve ou un cauchemar, dans un texte oulipien ou tout simplement dans l'univers tragi-comique et poétique de Pierre Barrault ?
Le titre annonce la couleur pour qui a eu affaire aux méandres et parcours parfois ubuesques ou burlesques de l'administration — et de leurs conseillers — de la recherche d'emploi. C'est un sujet rêvé (ou cauchemardé) pour l'auteur.
Le narrateur au nom aussi fantaisiste qu'imprononçable, Artalbur, n'a pas envie de travailler et en fait des cauchemars, s'emmêle entre recherches et modes d'emploi.
Où il est aussi question de cafés et de bains qui coulent, d'éponges, d'intestin trop long, de bracelet électronique et d'impossibilité de quitter la ville...
De même que l'auteur oulipien est "un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir", Artalbur semble refuser le système du travail qui s'apparente à une course de rat de laboratoire, vide de sens. Il se réveille en sursaut et ainsi nous surprend à chaque virage/page avec ses péripéties délirantes où la réalité anxiogène de la vie n'est pourtant jamais très loin.

Éditions Louise Bottu, 2019, 154 pages. 
Le blog de Pierre Barrault

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