Derrière la gare d'Arno Camenisch se lit le sourire aux lèvres.
Le roman est une succession de scènes, de petits et grands événements — drôles, mélancoliques, étranges ou plus graves —, vécus et racontés par un petit garçon, espiègle et turbulent.
L'enfant transcrit comme il l'entend, avec sa graphie parfois phonétique et son langage teinté des différentes origines (romanche, italienne, allemande) de son village suisse.
Camille Luscher a également réalisé un beau travail de traduction pour nous faire entendre les racines, la poésie et le style de l'auteur.
L'oncle a des grosses cotlettas et une deuschvo orange. Dans sa deuschvo, il a un arbre sent-bon avec des femmes à poils dessus. Il conduit vite et quand le soleil brille, il nous prend nous et le Fido avec. Il met ses lunettes de pilote et il enroule le toit à l'arrière et on se met debout sur la banquette en se tenant bien à la latte au milieu du toit. Le vent nous arrache les cheveux et on lâche une main sur les lignes droites. L'oncle rigole et regarde vite la route et de nouveau vers nous. Le Fido est installé sur le siège avant. L'Oncle lui caresse les oreilles quand il aboie et le tient par le collier dans les curvas. Dans les curvas, la deuschvo crisse et se lève de biais que presque elle tombe.Lire aussi la chronique sur Ustrinkata du même auteur, chez le même éditeur, un roman qui se boit et se lit d'une traite !
Quidam éditeur, traduit de l'allemand (Suisse) par Camille Luscher, 2020, 100 pages.
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