Bien que je connaisse un peu l'artiste en question, qui est aussi un excellent écrivain qui signe ses livres du pseudonyme de Charles Gobi, j'ai beaucoup appris sur lui, ses débuts dans la photographie, ses inspirations, son parcours, ses techniques et ses inventions.
En plus de répondre avec la grande modestie, simplicité, et non moins profondeur, qui le caractérisent, Michel ne nous prive pas non plus de son humour irrésistible, plein de jeux de mots et de fantaisie.
Il est un peu question de technique, forcément, mais juste ce qu'il faut pour ne pas perdre les néophytes. Le mode de l'entretien rend l'échange très vivant. D'ailleurs, pour lui, une séance photo est aussi banale qu'une conversation : "Intéresser, rendre intéressant, poursuivre." Et c'est bien ce qu'il se passe pour le lecteur qui poursuit, avec intérêt, la lecture.
L'entretien est accompagné d'une douzaine de photos, ces fameuses métacinèses dont il est l'inventeur.
Bref, je me suis souvent demandé pourquoi Michel n'était pas mondialement (re)connu. Il me semble avoir trouvé une partie de l'explication dans cet entretien : d'abord, la photographie expérimentale n'est pas à la mode. Ensuite, Michel a tendance à chercher là où les autres ne vont pas. Par exemple, il s'intéresse aux paysages qu'on ne photographie habituellement pas. Forcément, ce n'est pas dans l'air du temps, complètement à contre-courant donc complètement à l'avant-garde.
Ce livre est une pièce du puzzle indispensable avec l'album Femmes mouvementées qui comprend plus d'une cinquantaine de photos, format A4.
La photographie mouvementée. Maurice Rome avec Michel Charles, éditions du Radian, 2023, 64 pages.
Pour acheter ces livres : michel.charles@gmail.com ou via son site.
Lire mes chroniques sur les livres de Michel Charles Gobi.
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