Plus de 700 pages pour Les Corrections, c'est un peu long et c'est le seul reproche que je ferais à Jonathan Franzen pour ce livre : intéressant mais vraiment bavard, trop rallongé à grands coups de détails et digressions. Enfin, j'en suis venue à bout parce que tout se tient, et prodigieusement bien. Cependant, je pense que l'histoire de cette famille — ses ratages, ses coups bas, ses névroses, ses obsessions, ses problèmes de couples, ses rivalités fraternelles... — n'aurait pas souffert d'être légèrement condensée.
Bref (justement), j'ai nettement préféré La Zone d'inconfort : une série de textes autobiographiques ou inspirés de souvenirs. Il se moque de la gaucherie de l'adolescent qu'il a été, il raconte sa passion pour Charlie Brown ou pour l'ornithologie. Et il faut écrire sacrément bien pour intéresser le lecteur (c'est-à-dire moi) à cette étrange passion qui consiste à attendre des heures derrière un buisson pour voir tel ou tel oiseau rare. Je me demande qui est l'oiseau rare... Il avance en petites touches subtiles, contrairement à la surabondance pesante des Corrections.
Quant à Freedom, qui dépasse également les 700 pages, j'attendrai un peu.
Les éditions de l'Olivier publient la plupart des livres de Jonathan Franzen.
Lire aussi ma chronique sur Pourquoi s'en faire ?
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