lundi 7 février 2011

Marilyn, le revers de l'icône

Éditions Gallimard, Collection Folio n° 4663, 
2008, 544 pages.
Dans Marilyn dernières séances (prix Interallié 2006), Michel Schneider avait très justement retracé les derniers temps de la vie de Marilyn Monroe, sa fragilité, sa détresse, son impossibilité à garder la tête hors de l'eau. Il s'agit surtout de sa relation ambiguë avec son psychanalyste, l'incapacité de celui-ci à la sauver, voire ses erreurs et ses contradictions. Derrière l'icône — belle, riche et célèbre — se cachait une petite fille inconsolable de son enfance disloquée.
Ce livre, bouleversant et très documenté, publiait déjà quelques textes de l'artiste de cinéma, révélant ainsi sa sensibilité poétique. 

Éditions du Seuil, 2010, 272 pages.
En 2010, paraît Fragments. Poèmes, écrits intimes, lettres, une compilation de ces textes, retrouvés dans des carnets, sur des feuilles volantes, des mots griffonnés au crayon à papier, d'autres soigneusement tapés à la machine... Tout est scrupuleusement reproduit : les documents originaux, la transcription anglaise mot à mot et la traduction française. Le livre présente également des photos de Marilyn, en train de lire ou d'écrire, illustrant ainsi son goût pour la littérature, qui n'était pas une pose de star.
Derrière l'icône, qu'on voulait blonde et un peu idiote, l'éclairage intime de ces deux ouvrages montre une femme intelligente et cultivée, en tout cas attendrissante.
Une icône pas conne, ou "Potiche, mais pas cruche", comme dirait François Ozon.

1 commentaire:

  1. elle est belle, elle est plus que belle.
    Et pourtant si pour la plupart d'entre nous elle reste une image dont on use, on abuse, je ne vois plus après cette lecture troublante qu'une âme qui se débat et qui veut vivre, une personnalité légère et émouvante. Un sourire auquel on aurait aimé répondre, des paroles qu'on aurait aimé échanger.

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