J'ai du mal à croire que c'est le même Robert Goolrick qui a écrit Féroces et Une femme simple et honnête tellement les styles n'ont rien à voir (voir chronique ci-dessous). Alors que Féroces est un roman à la première personne au goût autobiographique, réel, acéré, contemporain, le deuxième est un roman classique avec des personnages invraisemblables qui se débattent dans le Wisconsin glacé des années 1907.
Rien à voir.
Bien que j'aie préféré le style caustique de Féroces, je n'ai pas pu lâcher Une femme simple et honnête. D'ailleurs, aucun des personnages n'est simple et honnête. Il y a une tension et un suspense dans leurs interactions, à la poursuite d'une revanche ou d'une rédemption. Tellement blessés par le passé, enfermés dans leurs secrets, qu'ils sont incapables de saisir le bonheur qui se présente, parce qu'ils cherchent une chose et qu'une autre arrive. Et là, je vois le rapport avec Féroces.
Cela me rappelle le texte de Stig Dagerman : Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. Pourquoi certains acceptent et pardonnent quand d'autres ne remontent jamais la pente ?
Éditions Anne Carrière, 2009, 416 pages.
Voir aussi mes chroniques sur :
- Féroces
- La chute des princes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire