Mis à part ses tout premiers romans, elle a affirmé son style dans l'autofiction (il semblerait qu'elle n'aime pas cette étiquette) et l'hyperréalisme. Forcément, elle se met en scène, raconte ses expériences privées, très intimes parfois, carrément crues ou douloureuses, cite de vraies personnes, souvent connues, mais pas toujours. Elle règle ses comptes.
En même temps, il s'agit de romans, donc elle cuisine le tout à sa sauce aigre-douce et on perçoit mal la limite du vrai et du faux dans ces inextricables jeux de miroirs et de mises en abyme. Elle embrouille. Elle dérange. Elle choque. Elle agresse. Elle s'expose. Elle se protège mal. Elle souffre toujours de l'horreur de l'inceste subi, thème récurrent.
Quant à l'écriture hyperréaliste, ce sont parfois des dialogues purs et durs, comme sortis du magnéto. Ce sont aussi des pensées brutes de décoffrage, des réactions impulsives d'écorchée vive, des pleurs hystériques, des mots d'amour tendres et si compréhensifs...
C'est très fort parce qu'elle ose parler de ce qui n'est pas toujours beau dans l'intimité et qu'elle parvient à recréer la réalité.
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