vendredi 17 octobre 2014

Palais japonais

Les écrivains japonais, fins palais, parleraient davantage de nourriture et de boissons que les autres écrivains dans leurs romans et nouvelles, voire dans leurs essais. Partant de ce constat, Ryoko Sekiguchi a rassemblé, traduit et commenté des contes et nouvelles du XIIe siècle à nos jours dans cette anthologie nommée Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises, publiée chez POL et illustrée par La Cocotte.
Parmi les auteurs : Kôzaburô Arashiyama, Osamu Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai, Kanoko Okamoto, Jun’ichirô Tanizaki... ainsi que des anonymes.
Dans ces histoires savoureuses ou terrifiantes à se mettre sous la dent, il est question de façons d'apprécier le saké, de souvenirs d'enfance de sushis, de cent façons d'accommoder le tôfu, d'un repas à La Tour d'argent qui aurait pu tourner à l'incident gastronomique, d'un moine qui résiste à la consommation de champignons vénéneux, de nonnes qui dansent après avoir mangé d'autres champignons, de la cuisine comme marqueur de l'appartenance sociale et d'un club de gourmets qui pousse loin la recherche du sublime par la nourriture.
À la fin de chaque texte, un pertinent commentaire de Ryoko Sekiguchi permet d'apprécier le contexte et autres anecdotes liées à l'auteur et à l'histoire.
Les Japonais aussi élèvent au rang d'art le fait de cuisiner, présenter les plats et bien sûr boire et manger.
Bon appétit !

Éditions P.O.L, 2013, 224 pages.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire