En quelques mots, comme par magie, il fait apparaître des scènes incongrues, tendres ou étranges de cette maladie qui transforme la vision des choses.
"J'écris dans l'espérance de découvrir quelques phrases, juste quelques phrases, seulement quelques phrases qui soient assez claires et honnêtes pour briller autant qu'une petite feuille d'arbre vernie par la lumière et brossée par le vent."Dans le même temps, l'auteur établit une sorte de correspondance avec un arbre planté devant son salon.
"Mon père est depuis trois mois entré dans une maison dont il ne ressortira pas. Il a la maladie d'Alzheimer. Mon père et cet arbre me conduisent vers les mêmes pensées. De l'un, naufragé dans son esprit, et de l'autre, surpris par l'automne, j'attends et je reçois la même chose."Plus loin encore :
"L'arbre devant la fenêtre et les gens de la maison de long séjour ont la même présence pure — sans défense aucune devant ce qui leur arrive jour après jour, nuit après nuit."Un court texte de pure poésie.
Éditions Le Temps qu'il fait, 1999, 72 pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire