mercredi 23 mars 2016

Itinéraires littéraires au salon du livre

Beau succès pour les conférences itinérantes sur le dernier salon du livre de Paris, organisées pour la première année et joliment intitulées : En marchant, en écrivant ou les flâneries intérieures de l'édition.
Des parcours littéraires d'une heure, commentés par un(e) spécialiste, étaient proposés aux visiteurs sur différents thèmes, dont la littérature jeunesse, l'histoire du poche, les éditeurs contestataires, les icônes de l'édition, le Nouveau roman ou les livres interdits...

J'ai eu la chance de suivre Louise de Crisnay, critique littéraire à Libération, qui s'aventurait hors des sentiers battus, et avec passion, sur le thème Littératures et photographies via quelques livres inclassables.
Nous avons commencé par une halte sur le stand des éditions du Seuil avec l'évocation, entre autres, de Denis Roche, qui a créé la collection Fiction & Cie dans cette maison, et écrit plusieurs ouvrages sur la photographie, comme Le Boîtier de mélancolie ou La photographie est interminable.
La déambulation s'est poursuivie chez Actes Sud autour de W. G. Sebald et son Austerlitz où un statut mystérieux de la photographie sème le trouble dans l'esprit du lecteur.
Enfin, sur le stand de Gallimard, Louise de Crisnay a abordé un premier auteur, Hervé Guibert, également critique photo au journal Le Monde, et son livre hybride, entre fiction et réalité, avec textes manuscrits photographiés répondant aux photos de ses grand-tantes, Suzanne et Louise (Roman-Photo).
Puis, ce fut le tour d'Annie Ernaux et Marc Marie pour leur projet commun, L'usage de la photo, sur un rituel de photos de vêtements tombés à terre et des textes écrits par chacun d'eux.
Annie Ernaux a dit à propos de ce livre : Je n'attends pas de la vie qu'elle m'offre des sujets, mais des organisations nouvelles d'écritures. Nous pourrions nous en inspirer en attendant des "organisations nouvelles de visites guidées de salon" ; ce qui était le cas pour cette expérience car Louise de Crisnay a littéralement conquis son public.
Les échos sur les dix autres flâneries étaient également dithyrambiques, avec près de 800 participants sur quatre jours, ce qui laisse espérer une reconduite de l'opération.
Elle était organisée par Marie-Rose Guarniéri, libraire aux Abbesses, présidente de l'association Verbes et fondatrice du prix Wepler et de la fête de la librairie indépendante, ainsi que Philippe-Louis Coudray, directeur du MOTif (Observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France), mais aussi Bruno Fresne et Guillaume Gandelot de l'INFL (Institut national de formation de la librairie) et Vincent Montagne, président du SNE (Syndicat national de l'édition).
À la prochaine édition de ces flâneries !

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