Photo : Marion Ettlinger |
Valet de pique, dans cette lignée de romans noirs, aborde de front le thème du pseudo d'un écrivain, mais aussi des thèmes récurrents dans l'œuvre de Joyce Carol Oates : la dualité, le secret, les zones d'ombre.
C'est l'histoire d'Andrew J. Rush, un écrivain à succès qui ne peut plus se contenter d'écrire sous son nom. Il utilise en secret le pseudo du Valet de pique pour publier des romans très noirs, violents et pervers, reflets de sa zone d'ombre. Même sa femme n'est pas au courant, ni sa fille qui se pose des questions.
Une voisine un peu dérangée porte plainte contre lui pour plagiat. L'incident va l'angoisser et faire remonter à sa mémoire des souvenirs enfouis de l'enfance. De gestes inconsidérés en dérapages, le Valet de pique prendra-t-il le dessus ?
Et soudain la hache. On ne sait comment il y avait une hache et décrivant une courbe sauvage en direction de ma tête elle s'éleva et s'abattit à l'instant même où je cherchais à me relever et perdais l'équilibre en tentant désespérément de fuir, mes jambes se dérobant sous moi, et cette voix rauque, implorante : "Non ! Non je vous en supplie ! Non" — étit-ce ma propre voix, étranglée, méconnaissable ?) — et la lame de la hache frappa et fendit le bureau manquant ma tête de quelques centimètres ; je m'étais alors écroulé lourdement sur le sol, un sol dur, inhospitalier, sous le tapis d'Orient élimé.Éditions Philippe Rey, 2017, 224 pages.
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