Ces vingt feuilles auraient été écrites il y a presque dix siècles, en 1054, par un eunuque nain nommé Nicétas. Elles s'adressent au célèbre polygraphe byzantin du XIe siècle, Michel Psellos.Rouge encor du baiser de la reine est le premier roman pour le moins étonnant d'Anne Karen.
Ce texte historique est résolument dédié à la poésie (le titre emprunte un vers de Gérard de Nerval). Le style est à l'image de la vie à la cour byzantine du XIe siècle : riche, sensuel et luxuriant.
Sur des parchemins attribués à Michel Psellos, un historien décrypte et reconstitue une écriture cachée, celle d'un nain eunuque — moine démoniaque d'une nature exaltée — qui lui aurait écrit vingt lettres passionnées restées sans réponse. L'occasion de revenir aussi sur son passé auprès de Zoé Porphyrogénète, et de retracer la longue vie troublée et trépidante de l'impératrice, mariée trois fois, instigatrice et victime de complots...
Quatre jours sans te voir. Sans te croiser dans les couloirs. Sans pouvoir t'épier. Je t'ai cherché à la bibliothèque, au scriptorium, au réfectoire. Mes yeux avaient faim de toi. À l'unisson du déluge déversé tous ces jours derniers par les nuages noirs du ciel, mon désespoir.Quidam éditeur, 2018, 128 pages.
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