Au café d'Éole, les héros des romans vont et viennent sans crier gare, comme s'ils surgissaient des pages de leur livre pour ensuite y retourner.Si les héros vont et viennent, les protagonistes inconnus aussi, ainsi que les écrivains célèbres comme les poètes maudits, les lecteurs... tous ces gens concernés de près ou de loin par les romans se retrouvent là.
Le narrateur vient boire des cafés chez Éole, le patron du bar également féru de littérature. Son imagination débordante convie aux tables voisines tous ces personnages, réels ou imaginaires, avec qui il partage — ou pas — ses réflexions. Comme au théâtre, l'auteur met tout ce monde en scène, mais ne maîtrise pas toujours les acteurs. On se croirait parfois au café du coin, où chacun dit la sienne. Les allées et venues de sa pensée et des personnages sont pleines de surprises et d'humour.
Les discussions virent parfois à la foire d'empoigne, aux galéjades ou au défilé de célébrités. On y rencontre Emma Bovary, les sœurs Brontë, les géants de la littérature russe, française ou américaine, mais aussi des personnages en colère contre leurs auteurs ou un poète obscur sans lecteur.
On retrouve bien sûr des références connues et d'autres qu'on a envie d'inscrire sur sa liste de livres à lire, d'autres qu'on ne lira jamais parce qu'il faudrait plusieurs vies pour les lire.
Je vous laisse, je vais me faire un café et continuer à lire.
Ateliers Henry Dougier, 2018, 144 pages.
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