L'auteur nous emmène sur des chemins détournés pour leur donner une nouvelle vie, extraordinaire et inattendue.
Dès le premier texte, nous voilà harponnés (justement !), étonnés, amusés, par le grappin d'abordage.
Dans la série Petite métaphysique culinaire, les ingrédients du placard de la cuisine y passent : miel, semoule, oignon, crème, sel...
Dans sa Postface aux choses, Laurent Albarracin commente sa démarche et commence ainsi :
Les choses ont ceci de particulier qu'elles sont plus générales qu'elles en ont l'air. Je veux dire qu'elles touchent à infiniment plus qu'elles-mêmes alors même qu'elles ne sont qu'elles-mêmes et précisément parce qu'elles ne sont que ce qu'elles sont.Il dit aussi, plus loin :
Avec la langue on a vite fait d'appliquer une usine à gaze sur une jambe de bois. On tend des perches pour se faire prendre à la poix de nos appâts. La langue est cette chose qui grasseye dans les choses et en goûte toute la riche matière.Le grand Chosier rassemble des textes inédits ou déjà parus dans diverses revues par-ci par-là et dépoussière la poésie avec humour et brio.
Éditions Le Corridor bleu, 2015, 184 pages.
* Laurent Albarracin est poète, participe notamment au site Poezibao et fait partie du comité de rédaction, avec Guillaume Condello et Pierre Vinclair, de la revue Catastrophes également éditée par Le Corridor bleu.
Voir aussi la rubrique où l'auteur publie des notes de lecture, sur le site de Pierre Campion.
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