Tout à la fois écriture naturaliste (nature writing), histoire qui fait du bien (feel-good book), récit autobiographique, récit d'aventures, poésie, philosophie... et aussi plaidoyer pour le monde des petits paysans et du pastoralisme. Et en plus, on apprend plein de choses sur la nature, les forêts françaises, le pastoralisme...
Le fond et la forme charment jusqu'à la dernière page. Tout fait sens et image.
Après un revers de fortune, l'auteur a passé trois mois dans un arbre, dans la forêt, et s'est réconcilié avec lui-même et les hommes. Nous sommes avec lui dans son balcon des cimes, pour prendre de la hauteur avec les oiseaux observés avec ses jumelles, ou se rapprocher de la terre dans les minuscules paysages de lichens scrutés avec sa loupe.
Une belle leçon de choses, de milliers de choses.
Je n'ai que l'embarras du choix pour sélectionner quelques belles phrases...
La plus sûre manière de réaliser un rêve, c'est d'abord de savoir tirer un plan sur la comète.
Ma cabane, entre six et neuf mètres de haut, occupe une niche forestière précise. Ici chacun a son étage. Je suis au niveau des nids de sittelles, des loirs et des chauves-souris. Au bout de quelques jours, j'ai l'étrange sensation qu'ils m'observent.
Ce ne sont pas les merveilles qui manquent à notre monde mais notre regard qui manque au merveilleux.
Oui, merveilleux.
Éditions des Équateurs, 2020, 174 pages.
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