Dans ce dernier roman, Malamute, on passe successivement d'un journal écrit en 1976 à un présent situé en 2015, dans une station de ski des Vosges.
L'auteur instille le suspense dès le début avec un couple de Slovaques qui vient s'installer en montagne pour élever des chiens de traineaux (ces fameux malamutes), mais échoue. Pourquoi ?
Quarante ans plus tard, le voisin taiseux est toujours là et semble bien connaître l'histoire... Comme il se fait âgé, sa fille lui impose un petit-neveu pour veiller sur lui. Une jeune femme vient s'installer dans la ferme des Slovaques. Chaque personnage a ses tourments, ses secrets, ses tragédies, ses fantômes.
On frise le burlesque avec une procession pour demander que la neige tombe sur la station, puis cela vire au fantastique quand il en tombe de telles quantités que le village est enseveli et coupé du monde.
La neige crée un huis-clos et sert de révélateur. Enfin, le dénouement tragique est inattendu et subtilement amené.
C'est un roman qu'on ne veut plus lâcher et qu'on referme, impressionné et admiratif, à la dernière page.
Un bonheur de lecture.
Au Diable Vauvert, 2021, 368 pages.
Lire aussi ma chronique sur Le reste de leur vie.
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