Robert Goolrick nous a déjà donné des livres puissants, impossibles à lâcher, notamment Féroces.
Cette fois, avec La chute des princes, il s'attaque aux golden boys, princes du New York des années 80 (quand la ville était "sale, dangereuse et géniale"), ces fameux loups de Wall Street, dont l'unique but était de gagner un maximum d'argent en un rien de temps, sans se soucier ni de l'avenir ni des autres. Et pour cela, brûler ses ailes et sa vie par les deux bouts, à toute allure, jusqu'aux derniers excès ; chercher le plaisir partout, consommer à n'en plus pouvoir, abuser des drogues, de l'alcool, des filles, du luxe... jusqu'à la frénésie, le paroxysme, et pour finir la mort prématurée : overdose, suicide, sida, burn out... Tout cela, le cinéma et d'autres écrivains de sa génération l'on déjà raconté. Mais pas de cette façon si sensible et éclatante pour nous projeter dans cette chute vertigineuse.
Le narrateur est un rescapé de cette époque et raconte sa rédemption. L'auteur s'inspire de sa propre expérience dans la publicité : il a vécu cette période effrénée et s'est fait virer du jour au lendemain, sans revenus.
C'est ainsi que Robert Goolrick est devenu écrivain. Et quel écrivain ! Assurément un des plus talentueux des États-Unis.
Éditions Anne Carrière, 2014, 360 pages.
Voir aussi mes chroniques sur :
- Féroces.
- Une femme simple et honnête.
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